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Ce blog est issu de chroniques écrites au quotidien pendant les quinze jours que j'ai passés en Chine, du 23 septembre au 7 octobre 2011.
J’espère que vous y retrouverez toute la magie de ce beau pays et tout le plaisir que j’ai eu à le visiter et à rencontrer ses habitants.

vendredi 7 octobre 2011

Macao : l'enfer du kitsch

Le centre historique
Macao s’est spécialisé dans le jeu puisqu’il est interdit en Chine et à Hong-Kong. Le grand succès de Macao a donc été dû au développement de liaisons rapides entre les deux villes par bateau.

Une grande partie des casinos de Macao est contrôlée par le magnat du jeu, Stanley Ho. Celui-ci contrôle également les compagnies maritimes assurant la liaison Hong-Kong-Macao. Les embarcadères ainsi que les tours de Hong-Kong situées à proximité lui appartiennent.


Les speedboats partent au maximum tous les quarts d’heure de Hong-Kong, voire toutes les sept minutes.
Ils assurent la liaison en une heure avec une vitesse de pointe de 70 km/h. En cas de houle, la traversée peut s’avérer un véritable calvaire intestinal.

Alors que l’embarcadère de Hong-Kong est organisé de manière efficace, celui de Macao l’est beaucoup moins. Il n’empêche, dans ces deux embarcadères, il est possible d’accéder à un bateau partant dans le quart d’heure suivant, malgré le contrôle des bagages et le passage de la frontière. L’accès aux bandits manchots n’attend pas.

Stanley Ho possede egalement le batiment le plus hideux de la terre. Il faut imaginer un gratte ciel immense essayant de reproduire la forme du lotus. Cet edifice ridicule ressemble en realite a un cactus geant peint en jaune de 200m de haut. Il porte le doux nom de casino Lisboa et se voit de partout, notamment des sites historiques.

Le quartier des casinos est clairement séparé de la vieille ville et se démarque par son gigantisme et par sa laideur.

La vieille ville a gardé quelques places à l’ambiance portugaise très fortes et la forme générale des rues construites sur des collines rappellent Lisbonne.

La ville possède de belles églises baroques,  de belles places pavées, de belles façades sino-portugaises (shophouses) ainsi que deux belles maisons patriciennes chinoises teintées d’influence européenne de la fin du XIXe siècle: celle d’un commerçant de type cantonnais et celle d’un grand intellectuel une grande villa.



Les pasteis y sont produits par les Chinois et sont aussi bons qu’à Lisbonne. On les trouve à côté des snacks chinois tels que le porc grillé ou les gâteaux locaux au riz et à l’amande.

Les immeubles sont malheureusement presque tous en béton décati, dégoulinant d'une pourriture noirâtre où la rouille des barreaux de fenêtres disposés de manière anarchique s’écoule.

3 commentaires:

  1. C'est Goldorak revu par Paco Rabanne; c'est très beau, très gracieux. J'espère que Paris va importer rapidement cette élégante architecture, pleine d'audace qui interpelle au niveau du vécu et qui fait sens!

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  2. Je comprends mieux pourquoi j'ai trouvé des pasteis à Taiwan... Je n'avais pas pensé aux colonisateurs portugais. J'imagine que mon pâtissier à Taiwan était originaire de Macao... tout simplement (j'étais prête à crier encore une fois au scandale devant ce pastiche !)

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  3. Le casino Lisboa... Comment est-il possible qu'un architecte ait pu construire cette horreur...

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