Tintin au pays des Yao

Une autoroute ultramoderne en 2x2 voies relie yangsho a guilin. Elle est peu utilisee.

Wir fahr'n fahr'n fahr'n auf der Autobahn

 Le magnifique paysage karstique laisse place au nord de guilin a des paysages montagneux, encore plus humides. La vegetation alterne entre bambous et rizieres en terasses.
Les habitations de la region sont en beton ou briques. La circulation est chaotique, beaucoup plus qu a pekin et on conduit au klaxon.

La visite se divise en trois temps:

• Un "spectacle des femmes yao"

Un spectacle a la fois derangeant et niais. Il rappelle une reserve indienne. A ne surtout pas faire.
Les femmes yao sont mises en scene en costume traditionnel. La tradition consiste a ne jamais se couper les cheveux apres 18 ans et montrer son statut marital par une coiffe specifique: celibataire, mariee sans enfant, mariee avec enfant.

Le spectacle mime une scene de mariage pour les femmes non mariees avec des touristes qu on prend dans la salle. Le clou du spectacle est  le moment ou les femmes defont leur coiffure de plus de 2 metres.

Les sceances se succedent a un rythme soutenu, avec une pause de 10 minutes entre chacune.

Les yao beneficient ils du tourisme?
Le guide (chinois han) explique que les yao ayant de petites surfaces agricoles et ne pouvant que faire une recolte par an, ne peuvent subvenir à leur besoin, c est pourquoi le gouvernement les subventionne. Il semble etonnant que ce peuple qui cultive tranquillement depuis des centaines d années les flancs des montagnes aient du attendre l avenement du parti communiste chinois pour trouver leur sauveur.

Les yao que l on rencontre en dehors du "spectacle" sont de vieilles femmes decrepites mendiant l achat de deux ou trois cartes postales ou produits artisanaux.
On voit cependant toujours les yao cultiver le riz et le maïs sur les terrasses.

Cependant, la plupart des dizaines d'étals, restaurants et commerces de masse semblent appartenir a des Han. C'est l'activité la plus rentable étant donné l'invasion touristique. Ces boutiques encerclent le village Yao.

Les maisons traditionnelles yao sont jolies vu de l exterieur, et rappelent des chalets alpins. L interieur est des plus spartiates: les bêtes au rdc, la famille au premier (deux chambres et une piece commune-cusine sans cheminee au plafond noici) et le troisieme étage sert aux reserves.
Le mais est souvent accroché aux balcons pour le faire secher.

• Le dejeuner: 

Il est mauvais et cher pour la Chine. Une ration de quelques morceaux osseux est donnee en guise de "demi poulet", et ce pour 5 euros. A croire que les parties charnues ont été retirées. L'attraction pour le touriste est qu il est cuit dans un tronc de bambou.

appétissante momie de canard

• La marche au milieu des rizieres en terasses

C'est a ce moment que la pluie se declenche de maniere de plus en plus drue avant que les nuages ne s'accrochent complètement à la montagne.

La premiere partie de la route offre des vues splendides mais les hordes de touristes chinois, profitant des vacances nationales envahissent les lieux. Les photos en costume "typiques" font recette et certains touristes grimpent en chaise a porteurs, un remake du lotus bleu?

Les terasses sont grandioses. Elles offrent des vues depuis 900m d altitude. Chaque terasse se dessine comme les lignes de cotes d une carte topographique et l'on peut compter les altitudes a l oeil nu.
Dans la seconde moitie du periple, soit nous nous sommes trompes de route, soit nous avons ete les seuls assez temeraires, toujours est il que seul une dizaine de personnes s est aventure vers la suite...

Malheureusement, les nuages finissent par remonter et accrochent complètement à la montagne ce qui fait disparaitre la vue mais l effet sur les rizieres au premier plan gagne en mystere et en beauté.

Prenant 4h, le retour est plus chaotique, d autant plus qu il pleut. De nombreux vehicules accidentes se rencontrent sur la route. Les vacances nationales les rues.